J’ouvre les yeux que le sommeil a quittés depuis un peu longtemps, le jour malgré sa fraicheur et sa clarté semble sombre et triste, je ne supporte plus ma chair à cause d’un gêne bizarre, à cause de la chaleur étouffante du jour et la sueur abondante de la nuit dont je n’ai guère profité pour le repos qui me semble infini
Une fois hors du lit , je commence ma pénible journée , les cris, les bruits , les demandes continues des parents et vieux grands-parents pour l’aide, leurs lamentations intenses sur ma paresse, l’estomac vide , la bouche au gout amer, les yeux embarrassés par la lueur du soleil, télévision lassante…telles les heures du jour , de mon jour passent calmes, très lente
Quelle reprise !quelle manque de motivation ! Mon soi me dégoute
Un jour, deux jours, une semaine, un mois…Elle est revenue, elle ne m’a pas oublié, elle m’a rendu visite, me tirant ainsi de mon désespoir, mon amie, ma meilleure amie, mon amie de l’étranger qui me comprend, finit mes phrases, me répond du regard, s’oppose à moi pour animer toutes nos discussions
Je sors enfin de la prison éternelle je respire de l’air frais, je vis de nouveau, nous lisons les lettres que nous nous sommes habituées à envoyer l’une à l’autre, nous échangeons les livres, nous sortons à nos soit disant « spécial places », j’ai même appris à cuisiner grâce à elle, sa mère l’obligeait autrefois, ce qui a tant surpris la mienne, et elle m’a aidé dans la collection des timbres en cherchant avec moi des boutiques anciennes, antiques
A présent , je ne peux me lever de l’ordinateur , échangeant les messages , les sujets que nous lisons sur web , participant dans les conversations des forums et chantant avec la music si haut que nous avons reçu chez nous des complaintes des voisins, et ainsi les temps se suivirent chaque jour avec de nouvelles aventures, de nouveaux gens à connaître..
Certes, elle était l’ange aux ailes blanches qui m’a sauvé de l’abîme de l’ennui
Avant de lui dire au revoir car ses vacances ont fini elle m’a fait promettre de ne jamais revenir à cette temporalité de vide, au désespoir, de réagir de façon positive, de donner, de travailler dans la société, avec la famille, car la vie est si courte pour perdre ses précieuses minutes d’or, et très longue pour la passer noyé dans le sentiment de l’ennui. Dites, peut-on vraiment refuser quelque chose à ses grands bruns clairs yeux qui brillent à la lumière du soleil, qui te fascinent et t’émerveillent comme les fées des contes de l’enfance.
Elle est partie, oui, loin, au-delà les océans, me laissant avec le plus précieux cadeau de tout les temps : profiter des loisirs ; et oui telle était ma douce magnifique amie.
J’espère bien que cette simple petite histoire a réussi à vous apprendre à combattre l’ennui et le vaincre aussi, ce sentiment de malaise dû au rien faire, le ténébreux nuage qui sombre notre été,